Il y a un an, le 3 août 2011, le photographe David Sauveur était violemment agressé dans les rues de Collioure. Depuis, il était dans le coma, il en sort progressivement et sa famille et ses amis sont pleins d’espoir.
Publié le 12/08/2012 dans le Club Mediapart
Rappelez-vous, c’était l’été dernier, le fait divers le plus stupide que l’on puisse imaginer. De retour de la guerre en Libye, David Sauveur prend quelques vacances. A deux heures du matin, dans la paisible station balnéaire catalane, le photographe de l’agence VU’, bien connu des lecteurs de Mediapart (Voir portfolio), tombait sous les coups d’un petit groupe de voyous. (Lire notre billet sur les faits).
Cette semaine, sa maman a confié au site Actuphoto : « David est sorti du coma. Traumatisé crânien grave, il est bien loin aujourd’hui d’avoir retrouvé les énormes moyens dont il faut disposer pour pratiquer son art. Quand on sait que l’acte photographique est une extraordinaire connexion cérébrale de savoirs synthétisés et transmis en quelques secondes à un œil et une main, quand on sait qu’une personne est construite par l’articulation de sa mémoire, que David est un homme cultivé et qu’il a toujours été très habile de ses mains, qu’en adviendra-t-il quand ces enchaînements ont été brisés ? ».
L’information a immédiatement été reprise par l’Indépendant de Perpignan et par la presse bretonne, puis par les réseaux sociaux provoquant quelques remous. Depuis un an, la famille de David Sauveur refusait de communiquer : « C’est bien pour être à l’abri de ce bruit médiatique que j’ai plutôt cherché à protéger ma famille pendant une année. Le coma est un silence. » m’a confié la mère du photographe dans un courriel où je lui demandais confirmation de la réalité de cette interview.
« Je n’ai rien à ajouter à ce que j’ai écrit sur l’état de David qui ne cesse d’évoluer. » précise la mère du photographe « La progression d’un traumatisé crânien, c’est un processus extrêmement long dont le terme reste un mystère. David avance lentement, mais régulièrement, de jour en jour. Il a retrouvé son sourire. Il reconnaît ceux qui s’adressent à lui. Sauf que le flot incessant de sa parole nous manque. Elle n’était pas que du bavardage. Nous continuons de l’attendre. »
« David a une adresse mail. Vous pouvez, comme tant d’autres, vous adresser à lui directement. Il est sensible aux messages qui lui sont adressés. Ce sont autant de moments qui lui permettent de reconstruire ses souvenirs. Je crois aussi aux vertus positives du soutien psychologique. »
Les lecteurs de Mediapart peuvent m’adresser des messages (préciser dans l’object: « Pour David Sauveur »), je ferai évidemment suivre vos courriels.
Michel Puech
Dernière révision le 3 mars 2024 à 7:24 pm GMT+0100 par Michel Puech
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