Motion d’urgence roposée par l’AGJPB-ABVV (Belgique), le Basin-Sen (Chypre), la NUJ (Royaume-Uni et Irlande), le SNJ-CGT (France), l’USJ-CFDT (France), le SNJ (France), la RFJ Mediasind (Roumanie), la FNSI (Italie), le SJF (Suède), FAPE (Espagne), CCOO (Espagne), FeSP (Espagne), SJP (Portugal), le Syndicom (Suisse), la SSNM (Macedoine), l’AJI (Indonesie), le MAV (Vanuatu), la UJF (Finlande), la NJ (Norvege), la DJU in verdi (Allemagne),
Le Congrès mondial de la Fédération internationale des journalistes,
réuni à Dublin (Irlande), du 4 au 7 juin 2013,
déplorant l’usage disproportionné de la force, l’utilisation massive de gaz lacrymogènes, le recours aux véhicules blindés pour défoncer les barricades, les tirs tendus de grenades à hauteur d’homme, les tirs ciblés par des canons à eau depuis le 28 mai 2013 par les forces de l’ordre en Turquie envers les manifestants pacifiques du mouvement #occupygezi mobilisés à Taksim (Istanbul) et ailleurs dans le pays pour défendre la préservation du parc Gezi,
condamnant les tirs ciblés à grenades lacrymogènes de la police anti-émeute d’Istanbul visant particulièrement les journalistes de la presse écrite et audiovisuelle (notamment Ahmet Shik, Ismail Afacan, Selçuk Samioglu) chargés de couvrir les événements et qui ont été blessés gravement dans l’exercice de la profession,
condamnant aussi les intimidations verbales et les dégâts matériels commis par certains manifestants qui, tout en se plaignant de l’absence de traitement médiatique par la presse nationale turque, se trompent de cibles en s’en prenant aux journalistes turcs travaillant pour des médias jugés favorables au gouvernement,
s’étonnant des propos du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan relatifs à l’impact des réseaux sociaux comme Twitter qu’il qualifie de « menace pour la société »,
rappelant les articles 19 et 20 de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui garantissent la liberté d’opinion et d’expression ainsi que la liberté de réunion et d’associations pacifiques,
saluant la campagne internationale de soutien aux journalistes en Turquie menée par la Fédération européenne des journalistes,
charge le Comité exécutif :
– d’interpeller le gouvernement turc sur les événements, de l’inviter à libérer immédiatement l’ensemble des journalistes mis en garde à vue et d’abandonner toutes les poursuites judiciaires éventuelles à leur encontre,
– de rappeler au gouvernement turc que le peuple turc a droit à l’information ainsi qu’à user des moyens de communication, dont Twitter, pour exprimer ses revendications de manière pacifique,
– d’interpeller les représentants du mouvement #occupygezi pour les inviter à assurer la sécurité et l’indépendance des journalistes,
– de fournir le soutien nécessaire à la FEJ afin de poursuivre et d’intensifier la campagne de soutien aux journalistes emprisonnés en Turquie,
– de transmettre le message de solidarité du Congrès de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) aux journalistes en Turquie victimes de la répression policière
Dublin le 07/06/2013Dernière révision le 26 mars 2024 à 4:57 pm GMT+0100 par Michel Puech