5 avril 1970, il y a 50 ans, le photojournaliste le plus prometteur de sa génération disparaît au Cambodge sur la route N1 entre Phnom Penh et Saigon. Il a trente ans. Un podcast de Jean-Louis Vinet & Michel Puech.
Ce podcast est également diffusé sur Polka Magazine.
ECOUTER
Pendant près de trois décennies, ses reportages vont dormir dans les archives, avant que sa famille crée la Fondation Gilles Caron pour mettre en lumière le subtil talent du photographe.
Les photographes Gilles Caron, Raymond Depardon, Hugues Vassal, Léonard de Raemy et Hubert Henrotte sont les fondateurs de l’agence Gamma.
Tous les français connaissent au moins une photo de Caron : le portrait d’un Cohn-Bendit rigolard face à un policier en mai 68.
Avec Gilles Caron, Gamma va initier dans les magazines du monde entier l’ère du « photojournalisme à la française ».
Paris va devenir pendant trente ans la plaque tournante des reportages photo, la capitale du photojournalisme. Et Caron sera un peu oublié par sa profession… Vous allez entendre ses anciens confrères. Tous ceux qui ont accompagné la courte vie de Caron sont là. Ils parlent de Gilles, ce grand disparu.
Mais vous allez entendre également Marianne, sa femme, sa veuve éternellement en deuil.
Pour commencer elle nous raconte sa rencontre avec celui qui va devenir un photographe de légende.
REALISATION
Ce podcast a été réalisé par Jean-Louis Vinet avec les sons de Michel Puech
dont l’interview exclusive de Marianne Caron-Montely enregistré en mars 2020, de Robert Pledge, Jérôme Hinstin et Jean Monteux cette même année, de Floris de Bonneville en 2019, de Hubert Henrotte, Hugues Vassal, Raymond Depardon et Jean-Pierre Lafont en 2013 à l’occasion de l’anniversaire de la crise des associés de Gamma. Diffusion Polka Magazine.
C’est une production du blog A l’oeil journalisme et photographie
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L’association Gilles Caron a pour objet de développer et soutenir toute action visant а favoriser la sauvegarde et la connaissance de l’oeuvre de Gilles Caron ; d’assister la Fondation Gilles Caron dans l’accomplissement de ses oeuvres et missions d’intérêt général, sur le territoire français, pour les projets identifiés par le conseil d’administration comme « exceptionnel ». Devener membre !
Dernière révision le 8 octobre 2024 à 1:28 pm GMT+0100 par
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Merci Bernard Lebrun pour ce commentaire précis et précieux. Mais comme tu le sais, il est difficile de tout citer dans un son. Je note les précisions.
MP
« Pas un mot. Personne n’a rien fait (de Gamma). Ah non. Ils ont été parfaits ! Vraiment. »
Bien sûr, que l’on peut comprendre l’amertume de Marianne Caron. Bien sûr. Bien sûr que Michel Puech a raison de conclure sur « le silence, la bassesse, l’égo démesuré des uns et des autres » qui rêvaient de prendre sa place …
Mais ne citer, pour tout hommage à Caron que « la petite expo dans la cave » du Musée de l’Elysée de Lausanne, organisée par Charles-Henri Favrod en 1990, me semble injuste. Dans la Galerie Louvois de la Bibliothèque Nationale (rue de Richelieu), ouvrait au public le 2 mai 1978 une excellente exposition « Gilles Caron » voulue par Jean-Claude Lemagny, grand conservateur du département des estampes et de la photographie.
Bien sûr, ce n’est pas une expo voulue par Gamma. Mais la reconnaissance est bien là, dés ce 10e anniversaire de mai 68. Un minuscule et rare catalogue orange, conserve la trace de cet hommage public qui s’achèvera le 3 juin 1978. Autre absence notable, la mention du livre « Gilles Caron Reporter. 1967-1970″ (uniquement les années Gamma, donc …) paru le 20 mars 1978 aux éditions du Chêne, dont la préface et les textes sont signés de Raymond Depardon. Le jugement déclaratif de décès de Gilles Caron a finalement été rendu par le TGI de Paris en date du 18 novembre 1977. Soit, 7 ans, 5 mois et 13 jours après sa disparition et autant de souffrances pour les siens et ses amis.
Comme le dit avec tant de lucidité et d’émotion, Marianne Caron dans ce podcast, » La disparition, cela n’a rien à voir avec la mort. On a rien à (quoi) se raccrocher. » Merci et bravo à Michel Puech d’avoir su revenir avec tant de sagacité sur ce drame fondateur du photojournalisme français, à l’occasion de ce douloureux et triste 50e anniversaire … un certain dimanche 5 avril 1970 sur les rives du Mékong.
Bernard Lebrun