A l’œil a envoyé une série de trois questions à des agences de presse, des agences photographiques, des collectifs de photographes, des photographes indépendants et des institutions ou festivals pour connaître la situation face à cette crise sanitaire mondiale. Aujourd’hui, la réponse de Sylvaine Lecoeur, directrice commerciale de PixWays.
PixWays est le fournisseur des services PixPalace, le portail des agences photo, PixTrakk, le suivi de l’utilisation des photos sur la presse papier et sur le web avec recouvrement des publications et PixDay, le salon des professionnels de la photo.
1 – Est-ce que des collaborateurs de votre résidence sont malades et/ou absents ?
Pas de malade à PixWays. Je suis en contact avec beaucoup d’agences ou d’utilisateurs de PixPalace dans les groupes de presse ou maisons d’édition, et les équipes de festivals dont nous sommes partenaires. Il y a eu parmi eux plusieurs cas de Covid, plus ou moins graves. Mais tous s’en sont remis.
2 – Quelles consignes et équipements ont été donnés à vos collaborateurs sur le terrain ?
Conseil de sécurité maximale pour toute l’équipe. Dès le vendredi 13 mars, nous avons emporté nos équipements et fermé nos bureaux à République. Nous travaillons tous de nos domiciles et nous réunissons en visio deux fois par semaine pour faire le point des actions de chacun et garder une dynamique de groupe.
3 – Craignez-vous que cette pandémie vous conduise à revoir vos projets ou même mettre en péril votre programme de résidence ? Quelles incidences sur votre situation budgétaire ?
Cette pandémie ne nous a pas conduits à revoir nos projets, mais plutôt à mettre le pied sur l’accélérateur. Développement d’une offre découverte pour PixPalace, relayée par des newsletters pro, les associations d’iconographes + refonte de notre site web + travail sur les réseaux sociaux. Il s’agit de maintenir l’activité de PixPalace et le niveau des téléchargements pour les agences qui sont sur le portail et dont certaines accusent mal la crise.
Pour PixTrakk, les inscriptions de photographes sont en hausse, ils ont du temps pour surveiller l’utilisation de leurs photos et gérer leurs cas. Et ils ont besoin de ce complément de revenu.
Quant à PixDay, le salon qu’on organise tous les ans en avril, on avait décidé en décembre dernier de faire une année blanche, on a plutôt eu le nez creux !Le chiffre d’affaires se maintient à peu près mais les temps à venir seront difficiles avec le changement de modèle de la presse avec le passage du papier vers le numérique qui s’est intensifié pendant le confinement. La crise de Presstalis et les difficultés des agences. En fait, cette crise est un accélérateur de changement, pour nous aussi.
Propos recueillis par courriel le 30 avril 2020