Le 27 février dernier, le photojournaliste Christian Lantenois a été sauvagement agressé au cours d’un reportage. Depuis, il était dans le coma. Il en est sorti, mais son avenir reste incertain et douloureux. Jo, son épouse a donné aujourd’hui lundi, des nouvelles sur la page Facebook du photographe.
« Dans un premier temps, un grand merci pour tous les gentils messages de soutien pour Christian et toutes les actions… Très beau Pochoir d’Arno Kusek qu’il nous a gentiment offert, panneaux de la Ville de Reims, très bel hommage du Stade de Reims qui le raviront s’il peut les lire, voir et les comprendre un jour….
Ce qui est loin d’être le cas actuellement… Il est dans un autre monde…
Pour mettre fin aux fausses infos, des nouvelles réelles que je n’ai pas données avant… Il y avait trop d’incertitude tant que son pronostic vital était engagé !
Après ces quatre semaines de combat pour rester en vie, l’extubation, la sortie du coma qui n’était pas qu’artificiel. Vendredi soir, la sortie de réanimation. Une première grande victoire !
Maintenant commence, pour lui, un combat tout aussi difficile pour essayer de récupérer un minimum de semblant de vie normale…. Pour l’instant, les lésions neurologiques n’ont certes… pas évolué mais malheureusement, n’ont pas non plus diminué, ce qui est plus grave !
Christian est dans un grand néant, ne comprend pas, est insensible à ce qui se passe autour de lui, nous fixe ou fixe la télévision sans comprendre ce qu’il regarde…
Il se souvient de son nom, de moi sa femme, mais a oublié tout le reste… ses enfants, petits-enfants compris, ou, quand on le stimule, répète, oublie aussitôt, dit tout et son contraire, répond « pas plus que ça » si on lui demande s’il souffre, a froid ou autre …
Il bouge la tête, les doigts, un peu les mains mais pour l’instant, ça s’arrête là !
Actuellement, il faut continuer d’enrayer d’autres complications, pour ensuite passer à une rééducation longue et douloureuse.
Nous verrons et espérons de tout cœur, arriver petit à petit à quelques progrès.
Il faut, donc s’armer de patience, laisser du temps au temps, prendre au jour le jour ce que l’on nous donne, pour l’aider au mieux dans ce douloureux combat qu’il n’aurait jamais dû avoir à mener…
Mais on ne choisit pas… Si, et dès que, nous aurons la chance d’avoir de bonnes nouvelles, je les partagerai…Mais, Christian ne sera plus jamais comme avant…
Jo »
Votre soutient à la famille de Christian