Communiqué de presse publié en anglais. Traduction de Facebook
Jean Francois Leroy publié sur Facebook le 20 septembre, 15:55
Vendredi dernier, Jonas Bendiksen a publié une interview sur le site web de Magnum Photos. Vous trouverez le lien à la fin de mon post. Nous étions piégés !
Voici ma réponse :J ‘étais flabbergasté, stupéfait. D’autres pensaient que c’était drôle. En train de lire l’article de Jonas Bendiksen sur la ′′ vraie histoire ′′ de Le Livre de Veles (projeté à Perpignan le jeudi 3 septembre 2021, au 33 ème Festival du Photojournalisme Visa pour l’Image), l’équipe du festival et j’étais initialement stupide, mais j’ai vite commencé à réfléchir aux leçons à tirer de l’expérience.Premièrement, les excuses, si elles sont effectivement dûes, doivent être présentées au public au Campo Santo. Nous espérons que leur confiance n’a pas été endommagée par la violation involontaire de la promesse que nous faisons chaque année de présenter les meilleures histoires produites par les photojournalistes.Ensuite, les faits. Aucun système n’est parfait. C ‘ est le cas pour n’importe quelle chaîne de télévision ou un quotidien leader, et Visa pour l’Image n’a jamais prétendu être différent. Les erreurs font partie intégrante du processus d’information, mais nous n’avons pas les armées des vérificateurs de faits du New York Times ou du New Yorker, et nos équipes, malgré tous les efforts déployés pour éviter les erreurs, ne pourraient jamais prétendre être infaillibles.Jonas Bendiksen est un habitué de Visa pour l’Image, et il a fait examiner un certain nombre d’expositions et d’histoires. Vu la relation basée sur l’amitié et la confiance que nous avons avec lui, comme avec des dizaines d’autres photographes, cela pourrait-il expliquer comment nous avons été piégés ?Aurions-nous été plus prudents si nous avions affaire à un photographe inconnu ? Peut-être, peut-être pas.Bien évidemment, nous aurions préféré ne pas être la cible de sa blague. Mais nous n’étions pas les seuls. Magnum est aussi tombé dans le piège, l’agence de Capa et Cartier-Bresson qui attachait tant d’importance aux faits et à la vérité. Mais de telles considérations sont maintenant hors sujet. L ‘acte a été fait.Depuis un certain temps déjà, le festival a voulu inclure de fausses informations et sensibiliser les membres de l’équipe aux fausses informations dans le cadre du programme, mais les idées et les propositions des membres de l’équipe sont restées incomp Finalement, l’audace insolente de Jonas Bendiksen a, pour le meilleur ou pour le pire, soulevé la question à un niveau que nous n’aurions jamais pensé possible.Il est évident que les tactiques choisies par Jonas Bendiksen sont discutables. Ils ont été décrits en utilisant des termes tels que ′′ malhonnêteté ′′ et ′′ tromperie ′′ aussi bien sur les réseaux sociaux que par les membres de l’équipe du festival.C ‘ est peut-être le cas, mais sommes-nous ceux qui jugeront ? Une chose est claire : le débat a commencé et il y aura une discussion appropriée. Notre responsabilité envers l’industrie du photojournalisme et nos publics est d’avoir ce débat à Perpignan lors du prochain festival.En attendant, nous réfléchirons à des moyens de mettre l’expérience du ′′ Livre des Veles ′′ à bon usage, en le voyant comme une opportunité plutôt qu’une attaque visant notre festival. Quant à toute rancune que nous pourrions être tentés de garder contre Jonas, nous allons essayer de croire que son plan était sincère.Compte tenu de la portée éducative de Visa pour l’Image, nous sommes tenus de préparer les esprits pour la guerre, c’est-à-dire pour la guerre contre les fausses informations, une qui se prépare depuis plusieurs années maintenant, et qui gagne plus terrain tous les jours.Voici le lien pour lire l’interview de Bendiksen :