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Selon le Committee to Protect Journalists, ils sont vingt. Vingt journalistes à avoir été tués en Ukraine depuis le début de l’année 2014, au moment où ces lignes sont écrites. Car depuis l’annexion de la Crimée et la sécession de Donetsk et Lougansk, ce sont huit années qui se sont écoulées. Huit ans déjà que cette guerre gronde aux portes de l’Europe.
Et il n’y a pas qu’en Ukraine que les journalistes paient le prix du sang : loin des projecteurs de l’actualité, ils sont une dizaine à avoir été froidement assassinés au Mexique depuis le 1er janvier dernier. Et n’oublions pas Shireen Abu Akleh, morte d’une balle dans la tête tirée, il semblerait, par des militaires israéliens.
Mais l’Ukraine focalise toutes les attentions. Alors pour un festival de photojournalisme comme Visa pour l’Image, que faire face à un tel événement ? Qui aurait cru, en septembre dernier au Campo Santo, que les images des Afghans escaladant les avions sur le tarmac de l’aéroport de Kaboul pour fuir le retour des talibans nous paraîtraient si lointaines, presque éclipsées, quelques mois plus tard? Personne, et en tout cas pas nous. Alors bien évidemment, nous traiterons de l’Ukraine avec l’ampleur qu’il se doit, mais nous nous interdirons, comme toujours, de circonscrire notre programme à un seul sujet, aussi important soit-il.
Du reste, ce conflit aura souligné (une fois de plus) beaucoup des travers de notre profession. Il aura aussi révélé ses évolutions. Parmi les informations cruciales produites en plein brouillard de guerre, celles des membres de l’équipe d’investigation visuelle du New York Times se démarquent par leur importance. En collaboration avec leurs journalistes sur le terrain, ce sont eux qui ont su produire, tout en étant à plusieurs milliers de kilomètres de Kiev, la preuve imparable pour désarmer les fake news russes sur les exactions de Boutcha; ce sont eux aussi qui ont démontré que ces exactions se produisaient des deux côtés en vérifiant l’authenticité d’une vidéo montrant des soldats ukrainiens exécuter un soldat russe.
Ne voyons pas dans ces nouvelles pratiques un clou de plus dans le cercueil du photojournalisme « classique », mais plutôt un outil supplémentaire dans l’écosystème de l’information pour enrichir le message que véhicule l’image fixe – ce que, à Visa pour l’Image, nous accueillons et encourageons depuis plusieurs années.
Enfin, dans cet écosystème, il convient de saluer le travail exemplaire et indispensable des agences : AFP, AP, Reuters, Getty… C’est grâce à leur réseau de journalistes, de fixeurs, de sources, à leur logistique et à leur savoir-faire que les médias du monde entier ont pu suivre ce conflit au quotidien. Des images que nous aurons le privilège de présenter à notre public en septembre prochain, aux murs de Perpignan et sur l’écran du Campo Santo.
Expositions
25 expositions Entrée libre du samedi 27 août au dimanche 11 septembre inclus ouvertes tous les jours de 10h à 20h
Expositions en ligne sur le site Internet du Festival jusqu’au 30 septembre 2022
Photographes exposés (Liste non exhaustive, du 22 mai 2022) : Valerio Bispuri, Mstyslav Chernov et Evgeniy Maloletka Sabiha Çimen, Jean-Claude Coutausse Alain Ernoult, Françoise Huguier, Acacia Johnson, Selene Magnolia, Siegfried Modolaj Andrew Quilty, Eugene Richards, Arnaud Robert et Paolo Woods, Alexis Rosenfeld, Tamara Saade, George Steinmetz, Brent Stirton, Goran
La semaine professionnelle
se tient du lundi 29 août au samedi 3 septembre inclus À partir du 1er juillet 2022, le formulaire d’accréditation sera disponible sur le site du festival : www.visapourlimage.com
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