Bientôt quarante ans que le photographe Serge Assier est présent chaque année à Arles. Photojournaliste retraité du quotidien Le Provençal, l’amoureux de la photographie a produit entre 1970 et 2022 une œuvre considérable conservée à la Médiathèque du Patrimoine et de la Photographie (MP).
Comme à son habitude, c’est sa trente-huitième année de présence en Arles, Serge Assier inaugurera un nouveau lieu éphémère au 12 rue Portagnel, près de la place Voltaire. Cela doit faire une dizaine de lieux éphémères qu’il a créé depuis sa première exposition en 1984 avec le poète René Char à la Maison des Jeunes !
« Que le temps passe vite ! J’aurai 80 ans en 2026. Tout ce travail pour exprimer une vie de bonheur et de rencontres entre la poésie, l’image et la grande photographie. Oui, de belles rencontres qui nourrissent la vie à travers les mots et le regard des autres. Hélas, beaucoup ont disparu. Cela me brise le cœur, mais leurs œuvres resteront universelles, par la beauté de leurs regards et les témoignages qu’ils ont su apporter à l’être humain. Cette année je présenterai 40 Photographies de rue ou Street Photography. »
« La rue est un terrain de jeu pour Serge Assier. Elle est le théâtre du vivant et offre de nombreux spectacles, à qui sait regarder. L’éphémère est rapporté comme autant de souvenirs de nombreux voyages. Marseille, Thessalonique, Porto, Berlin, Rabat, Pékin : les photographies de Serge Assier sont une célébration de la vie, une invitation à voir le quotidien, avec un regard neuf, empreint de poésie. » Laurence Kučera, professeur de lettres à Montpellier
Il aura fallu quatre mois de travail, à Serge Assier, et un investissement à la hauteur de sa passion pour que ce nouveau lieu éphémère voit le jour ! Serge Assier, La Galerie, devrait ouvrir ces portes le samedi 1er juillet 2023. Il nous raconte son installation :
« Les cimaises sont installées, l’éclairage va bien avec le sol à l’ancienne, il ne me reste que quatre voyages de transport à faire entre le 22 juin, le 25 juin, j’aurais les clés du studio et ce sera mon dernier voyage avant d’habiter Arles. Les panneaux rouges dans le local, sont les panneaux que j’installerai dans les rues d’Arles en plus des affiches. J’ai déjà amené au studio une table quatre chaises, un lit pliant et un portant. Pour la galerie deux chaises rouges, sept tréteaux et les planches qui vont avec, donc une que j’ai chargé seul à Marseille, elle pèse lourd, j’ai eu mal dans mes bras et mes épaules pendant 8 jours, à plus de 76 ans et bientôt 77 le 1er juillet. Elle est longue, heureusement le propriétaire était là pour le déchargement, samedi dernier j’ai amené les huit panneaux qui font 140 sur 200 avec mon Kangoo pour économiser la location d’un fourgon. Les panneaux dépassaient de 70 cm du coffre ! J’ai roulé avec le hayon ouvert à 90 km/h pour ne pas qu’il ce face la malle. »
Comme l’écrivait son ami René Char en 1985, lors de leur deuxième exposition commune à Arles :
« Notre vie n’est pas un feuilleton mais un collier d’éclairs découvrant le fantastique sous lui, sa diversité à foison. L’art criblé d’issues du photographe n’est jamais seul renouvelable. Et c’est bien ainsi. »
Lire également le texte de Jean Kéhayan, journaliste et essayiste
Et tous nos articles concernant Serge Assier
Serge Assier La Galerie,
Du 1ᵉʳ juillet au 25 août 2023
12 rue Portagnel, place Voltaire
Ouvert tous les jours de 10h à 19hDernière révision le 29 octobre 2024 à 12:18 pm GMT+0100 par
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