Le nouvel album de Reporters Sans Frontière est consacré à celui dont Robert Doisneau disait: qu’il avait « l’humour graphique, vif comme un clin d’oeil ». Et c’est bien le moins de dire que dans les photos d’Elliot Erwitt il y a une bonne dose d’humour et puis quelqu’un qui a dit « Je photographie beaucoup les chiens parce que je les aime, parce qu’ils ne refusent pas d’être photographiés et parce qu’ils ne demandent pas de tirages. » ne peut pas être foncièrement mauvais.
Cela n’a pas empêché cet auteur un brin facétieux de s’attaquer à des sujets plus sérieux. Tout au long des 70 ans d’une fructueuse carrière, il signera nombre d’images iconiques : Che Guevara fumant le cigare, le doigt de Nixon pointé sur Khrouchtchev, Jackie Kennedy aux obsèques de son président de mari, Marylin Monroe sur le plateau du film Les désaxés, De Gaulle, Warhol, etc.
Mais son œuvre est loin de se limiter à cela, il est aussi l’observateur tendre et facétieux de l’american way of life et un arpenteur du monde se définissant comme un photographe amateur au sens noble du terme. Il porte sur la vie quotidienne comme sur les moments historiques un regard plein d’humanité « Dire qu’il y a de l’humanité dans mes photos est le plus grand compliment qu’on ne m’ait jamais fait. Si mes photos aident les gens à voir le monde d’une certaine façon, c’est sans doute à voir les choses sérieuses d’une manière non sérieuse. »
Une grande exposition des photos d’Elliot Erwitt
a lieu à la Sucrière, Lyon jusqu’au 17 mars 2024
Site web de La SucrièreDernière révision le 4 novembre 2024 à 9:25 am GMT+0100 par la rédaction
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