Année bissextile. Le 29 février approche…
Mais que faire d’une journée de plus, s’interroge l’aveugle (qui ne l’a pas toujours été) qui n’a rien demandé à personne, surtout pas un jour de plus sans voir.
Comme si ça ne suffisait pas, déjà : 365 jours la vie sans son spectacle, 365 fois le temps qui ne passe pas, si lent, si long.
Surtout l’après-midi, aux alentours de 15 heures, quand il semble bloqué, le temps, figé dans l’air, comme en apnée.
Que faire d’un après-midi de plus ?
Pour combler le vide existentiel de ce moment si particulier, l’écrivain Bertrand de Saint Vincent a fait trois propositions : tailler un crayon, croquer une pomme ou se suicider.
L’aveugle n’a pas de taille-crayon, n’est pas habile de ses mains et n’aime pas les pommes. Quant au suicide, il n’est pas à son ordre du jour… de plus ou de moins.
Alors, que faire ?
Rien. Attendre.
Pour l’aveugle, vivre, c’est attendre.Dernière révision le 29 mars 2024 à 7:50 pm GMT+0100 par la rédaction
- Vivement dimanche ! - 28 juin 2024
- Un jour de plus - 23 février 2024
- Parenthèse chanceuse ? - 16 février 2024