Dans notre nouvelle rubrique « 7 jours d’agences et de freelances », vous pouvez voir les six pages que Jeff Pekala, le fondateur et gérant redevenu majoritaire de l’agence de presse Starface a « vendu » à François Tauriac, directeur associé des rédactions du groupe Heroes Publishing.
Patrick Fouque, comment t’es-tu retrouvé sur cette galère qui avait l’air de filer très vite sur la Seine ?
« Ah ça c’est une commande de François Tauriac de VSD à Jeff le patron de Starface… Je pensais que j’allais faire un petit reportage sur les brigades fluviales avec des démonstrations de plongeurs, de navigation sur le fleuve. La sécurité de la Seine pour les JO… Bref sur leurs manières d’aborder le fleuve qui n’est visiblement pas aussi simple qu’on peut le penser. »
« Il se trouve que le jour J… La journée était strictement catastrophique au niveau météo. Tellement catastrophique que les gars m’ont même appelé pour me demander si je comptais toujours faire le reportage ! Mais évidement, commande oblige, j’ai dit : « oui ». Ils m’ont dit : « ça va bouger, il y a de la houle… »
« Bon, j’y vais… Je me suis retrouvé sur la Seine en crue. Les gars de la Brigade m’ont fait essayer plusieurs bateaux. Ils m’ont fait les belles démos de tout leurs types d’intervention. Mais pour moi, c’était un enfer de prendre des photos correctes dans ces conditions.
En fait, même sur la Seine, ça peut être les 40eme rugissants… Certes plus gentiment, mais je me suis retrouvé sérieusement balloté pour parler correctement. Les mecs, ils ont des bateaux de sept mètres de long avec 300 chevaux derrière ! Et les gars ils poussent, ils poussent pour intervenir le plus vite possible. Ils ont des instructeurs qui viennent régulièrement contrôler leur capacité à piloter car ce n’est vraiment pas simple de passer à côté des barges avec les vagues, les courants etc. »
Ils m’ont dit : « Accroche toi ! »
Après ils m’ont fait confiance parce que je tenais le coup, mais franchement, je ne m’attendais pas à ça ! ça secouait. C’est fou, ce que ça peut secouer. C’est dingue !
Mais pour prendre des photos ce n’est pas évident. Il fallait protéger le matériel, et essayer quand même d’être un minimum dans l’action, d’être parfois au ras de l’eau avec le téléphone pour pouvoir visualiser un virage, un truc pour donner un peu de sensation au lecteur. C’est un défi technique quand tu as de la pluie dans tous les sens, du vent et des embruns. D’ailleurs ils m’ont fourni des lunettes spéciales parce que je n’arrivais plus à ouvrir les yeux ; tellement je me prenais du crachin dans la figure. Avec les 300 chevaux du bateau semi-rigide ils ont des lunettes pour piloter parce que sinon ils ne voient rien. Enfin, c’était assez rigolo. Je n’avait pas imaginer que ça pouvait être aussi difficile, un reportage en plein Paris !
Bon, c’est vrai, je ne suis pas marin et pas très aventurier Depuis des années, je travaille en pige pour Paris Match. A la base, je suis plutôt un portraitiste de célébrités, qui travaille dans les beaux hôtels et les endroits chics. Mais j’aime aussi faire autre chose… Là je suis passé de l’hôtel Georges V aux 40ème rugissants. C’était rigolo.
Voir les six pages dans VSDDernière révision le 21 juillet 2024 à 12:04 pm GMT+0100 par la rédaction
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