L’homme est féru de musique mais il ne s’était pas encore vu jusqu’aux Jeux Olympiques 2024, tel le fils spirituel de Beethoven pour créer un « Hymne à la joie » totalement iconique riche en images exceptionnelles sur la participation des publics au déroulé de ces olympiades historiques.
L’idée lui est venue quand après les divers isolements provoqués par un certain Covid, Gérard Uféras a décidé de s’investir sur l’évidence tant espérée d’un retour au partage, aux plaisirs de se retrouver « Ensemble ». Appellation éponyme voulue de sa nouvelle thématique de reportage débutée par le trop fameux Carnaval de Dunkerque.
Les JO 2024, à deux pas de chez lui, ne pouvaient faire exception, pour devenir une apothéose dans une joie très contagieuse comme l’a souligné Tony Estanguet , le 11 Août lors de son discours de clôture des JO :
« Nous nous percevions comme un peuple d’irrésistibles râleurs mais nous nous sommes réveillés dans un pays de supporters déchaînés, qui ne veulent plus s’arrêter de chanter »
Le Photographe bouleversé, ébahi confirme :
« J’ai été totalement subjugué par l’ambiance exceptionnelle des représentants de toutes les générations – jusqu’aux 300 000 scolaires invités qui échangeaient , tels leurs parents ou amis sourires très spontanés avec des bénévoles et policiers de service ! Je suis allé tous les jours sur les théâtres et terrains inimaginables de ces épreuves sportives, rendez-vous obligés de bonheurs fous du Parc des Champions jusqu’à la Fan Zone devant l’Hôtel de Ville »
Face à la masse des bras et jambes levés, au milieu d’une foule en extase à gorge déployée, le photographe se sent porteur d’un vrai plaisir – tant il se perçoit dans le viseur de ses appareils comme habité à l’excès par la seule contamination qui le gagne dans l’art du bien vivre ensemble.
Ses photos sont si signifiantes, si parlantes, pourrait -on dire qu’elles nous communiquent même le son des « « Marseillaise » chantées et reprises par les jeunes de banlieue ou enfants de 8 -10 ans, dans un état d’émerveillement entre sourires et larmes de bonheur, précise le photographe.
Gérard Uféras ne peut l’oublier : « Tu sentais le bonheur d’être ensemble » rappelle le témoin privilégié de tous ces magnifiques moments qui appartiennent désormais à la grande Histoire de la France et du monde contemporain.
La fierté d’être français s’est conjuguée dans un bonheur loin du communautarisme de plus en plus ambiant d’avant les jeux. L’opportunité de faire revivre, grâce aux exploits sportifs et soutiens populaires allant de pair, une tolérance spontanée « dans une ambiance de dingue » selon l’expression criante de vérité– tous médias confondus.
« Lors des paralympiques, les tirs au but, furent un des moments les plus incroyables entre les équipes de France et d’Argentine, raconte Gérard Uféras. « J’ai rarement vu – vécu après le silence imposé par le cécifoot – entendu un état d’esprit aussi superbe de douce folie entre ferveur et passion dans le respect des joueurs et publics face aux enjeux symboliques du moment »
Fasciné par la beauté de l’Humain – raison d’être de ses investigations visuelles, le photographe a toujours su « Être à sa place » comme nous a invités la philosophe Claire Marin dans un de ses derniers essais . « C’est la puissance de l’œuvre, souligne-t-elle, que nous déloger, de nous faire sortir de nous -mêmes, de nous rendre sensibles et accessibles d’autres vies que la nôtre ». Gérard Uféras est toujours à sa juste place pour nous faire toujours aimer l’art d’être au plus près de l’humain et bien vivre ensemble en conservant devant la force et la beauté de toutes ses images le souvenir réconfortant, vivifiant, tonifiant de ces fabuleux JO 2024 .
Le site de Gérard Uféras
- Marion Mertens
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