Comme tous les mois de novembre, Paris connait un summum d’agitation photographique avec la foire Paris Photo comme navire amiral accompagné d’une imposante escadre d’événements divers.
Une fois sacrifiés 32 euros, on pénètre dans le saint des saints qui a retrouvé cette année l’écrin majestueux du Grand Palais. On y est accueilli par un mur de photos d’August Sander, ce qui est une excellente entrée en matière. Commence alors une loooongue déambulation entre les nombreux stands (plus de deux cents cinquante!) ce qui fait revenir en mémoire l’excellent adage: « De bonnes chaussures tu porteras, ton anorak tu oublieras ! » Comme c’est une foire, il y en a pour tous les goûts ou dégoûts. On notera toutefois, entre un Gustave Le Gray et un Richard Avedon, une assez forte tendance, encore une fois, à la photo conceptuelle voire « créative » où l’ultra minimalisme va de paire avec la surabondance graphique hypra colorée. Ça doit mieux se vendre et, de toute façon, ici on est dans le domaine du marché de l’art.
Par contre, les formats XXL on déserté les cimaises. Dans cette sorte de plus grande galerie mondiale de la photographie, on croise des connaissances, des amis et des têtes connues : Harry Gruyaert, Don McCullin, Martin Parr, Reza, mon très cher Peter Knapp qui a toujours bon pied et surtout bon œil. Ça ne dure que quatre jours seulement, la location Airbnb Grand Palais ne doit sans doute pas être donnée. Si les galeries européennes sont logiquement les plus présentes, on peut remarquer un assez fort contingent venu d’Asie, marqué par la présence, un peu inattendue, d’une charmante asiate en tenue traditionnelle perchée en haut d’un escalier. Au bout de deux heures de déambulation, on ne compte plus le nombre d’images vues et la saturation guette le chaland. Il est alors temps soit de boire un rafraichissement honteusement tarifé soit de quitter les lieux en se disant que l’on reviendra l’année prochaine se plonger, avec une certaine délectation, dans ce grand bain de l’état de l’art photographique d’hier et d’aujourd’hui.
Le site de Paris Photo
- Hassan Ragab
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