Elon Musk, cet enfant de l’apartheid sud-africain, patron de X, est aujourd’hui le principal ennemi du journalisme et de la démocratie. Et Mark Zuckerberg, le boss de Facebook et Instagram vient de le rejoindre dans une détestation commune de la Presse que Trump fustige chaque jour.
Nous n’allons pas contester leurs droits de préférer les fausses nouvelles aux informations honnêtes. En revanche, il nous parait légitime de trouver étrange l’attitude des confrères qui depuis que ces réseaux dit sociaux existent, n’ont cessé de les alimenter, contribuant ainsi à leur financement !
Autant, au début du siècle, on pouvait admettre l’incompréhension du phénomène par les journalistes et les patrons de presse ; autant aujourd’hui il est clair qu’il faut faire le tri entre le bon grain et la haine. Ils ne semblent pas avoir vu que le petit oiseau de Twitter était devenu un dangereux rapace.
Elon Musk ne cache pas ses opinions. Il soutient vigoureusement tous les mouvements d’extrême-droite aux USA, mais également en Grande Bretagne, en Italie, en Allemagne, partout en Europe !
Pourtant, paradoxalement, nombre de journalistes, photographes, réalisateurs et patrons presse continuent de publier sur cette « fachosphère » avec, parfois, l’argument qu’il faut porter la plume dans cette plaie. Il est évidement ridicule de penser convaincre par le raisonnement les complotistes, et les partisans de la force. Ils sont insensibles à la raison.
Il n’y a qu’une chose à faire : ne rien publier sur X !
L’autre chose à faire, est d’intimer les politiciens démocrates à faire de même. S’il parait naturel que Le Pen ou Bardella abreuvent X de commentaires, mais que penser de la participation de Jean-Luc Mélanchon, François Bayrou ou Emmanuel Macron ? … Ils se trouvent là en compagnie des néofascistes italiens et allemands !
Il s’agit là, d’une véritable collaboration à un organe véhiculant les thèses les plus réactionnaires pour ne pas dire pire. Ce pourrait, dans l’avenir, devenir un délit, voir un crime, relevant des tribunaux. Dans les années 40, nombres de journalistes ont cru sans conséquence de collaborer à la presse de l’occupation, avant d’en payer le prix à la Libération.
Jusqu’ici le cas de Mark Zuckerberg était un peu différent. Plus prudent, le patron de Facebook et Instagram n’avait pas soutenu l’international d’extrême-droite, mais ses dernières déclarations sont calomnieuses pour les journalistes à l’instar de celles de Musk et Trump. Enfin, n’oublions pas le chinois TikToK véritable haut-parleur des extrémistes et comploteurs en tout genre. C’est sur TikTok, que les néo-fascistes recrutent la jeunesse.
Quel est l’intérêt des journalistes, des photographes, des « créateurs de contenus » de collaborer à ce réseau de haine ? En dehors de satisfaire les égos, rien de nous oblige à collaborer à ces plateformes ! On ne peut pas d’un coté se plaindre que la Presse ne finance plus ou mal les reportages et enquêtes et, publier gratuitement sur ces réseaux en particulier sur ceux détenus par des ennemis du journalisme !
Avant qu’il ne soit trop tard, poser vous la question : au siècle dernier, auriez-vous assumer de participer à la presse de la collaboration avec les nazis ?
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