Quelle mouche a piqué Gary Knight, fondateur de l’agence photo VII, Président de la Fondation VII de produire « The stringer », ce film qui accuse le photographe Nick Ut d’avoir été faussement qualifié d’auteur de « The napalm girl » à l’initiative de Horst Faas, directeur du bureau de Saigon d’Associated Press à l’époque ?
En fait, aujourd’hui il semble impossible de valider la thèse de « The Stringer ». Seuls les membres du bureau d’Associated Press à Saigon auraient été en mesure d’apporter un faisceau de témoignages valables, et en premier Horst Faas, le patron de l’époque.
Evidemment, à L’œil de l’info, nous ne saurions cautionner l’usurpation d’une photographie, mais, selon la thèse du film, Horst Faas aurait deviné le succès de cette image à une époque où la nudité d’un enfant ne pouvait, normalement, pas faire la Une !
Carl Robinson, par qui le scandale arrive 50 ans après les faits, s’est bien gardé d’en parler du vivant de Horst Faas. Aujourd’hui, tous les témoins de première main sont morts !
Finalement le principal, c’est que la photographie existe.
Cette photographie a été diffusée mondialement et elle a eu un impact formidable sur l’opinion mondiale vis-à-vis de la guerre américaine du Vietnam. Ce film, cette dénonciation, surfe sur l’immense notoriété de cette image et, du coup, la déprécie !
Le public, qui se fout très largement de qui a pris la photo, ne va retenir qu’une chose : on lui a menti.
A l’heure, ou les fausses nouvelles tendent à supplanter les vraies informations, ce « scandale » ne fait que renforcer les populistes qui rabâchent à longueur de messages sur les réseaux que la presse ne dit pas la vérité. Et ça, c’est l’incompréhensible faute de la fondation VII.
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