William Klein, né le 19 avril 1926 à Manhattan (New York) et mort le 10 septembre 2022 à Paris, est un photographe, peintre, plasticien, graphiste et réalisateur américano-français de films documentaires, publicitaires, et de fictions.
Un flot d’hommages a envahi la presse, le « papier » comme le web et les réseaux sociaux pour célébrer William Klein que ses amis appelaient Bill. Je ne le connaissais pas. Je n’ai eu affaire à lui qu’une seule fois, la semaine où Yannick Noah allait gagner le tournoi de tennis de Roland Garros.
Avec l’agence que j’avais fondée avec Philippe Charliat et Xavier Périssé en 1983, La Compagnie des Reporters, nous avions repris les activités de l’agence de presse VIVA créée fin 1972. Christiane et Claude Dityvon nous avait transmis un flambeau quelque peu en cendres … L’équipe était déjà bien décimée par des conflits internes qui avaient vu partir pratiquement tous les fondateurs. Et l’agence souffrait de difficultés économiques permanentes. Manque de chance, en ce début des années 80, le N&B, spécialité de VIVA avec ses fameuses cartolines 18×24, n’était plus à la mode ! L’équipe de La Compagnie des Reporters oeuvrait elle, en couleur, dans le genre « magazine ». Rien à voir avec la production de VIVA.
Au printemps 1983, dans le but d’harmoniser tout ce petit monde, et présentant comme probable la victoire de Yannick Noah au tournoi de Roland Garros, j’avais demandé à tous les photographes de « shooter » ce moment historique, à l’endroit où ils se trouveraient à ce moment là, au bistrot, en famille, en camping, n’importe où !
Evidemment j’avais téléphoné à William Klein pour m’enquérir de sa présence à Roland Garros. Il sembla trouver la question inconvenante et me répondit : bien sûr je serai dans le carré VIP ! Et comme les autres photographes de ces deux équipes, il fit une photo qui m’arriva le lendemain par coursier. Je ne crois pas qu’il y eut de publication, ni pour les uns, ni pour Klein.
Et à propos de VIVA et de Klein, Pierre Blouzard me rappelle une anecdote déjà entendue dans la bouche d’Hervé Gloaguen, et que Guy Le Querrec confirmerait.
On oublie fréquemment qu’il y a eu une agence VU avant celle créée par Christian Caujolle et Zina Rouabah à l’automne 1985 sous les auspices de Libération. Pierre Blouzard a connu Pierre de Fenoyl à l’agence de presse Holmes Lebel dans les années 60 et l’a suivi dans la première agence VU dans le giron des Editions Rencontre, un éditeur suisse.
Quand le 28 juillet 1972, les Suisses ont fermé le robinet à billets et « mis fin à l’activité de l’agence et de la galerie VU, rue du Cherche-Midi, Bill Klein nous a accueillis dans son studio de photo rue Falguière à Paris » se souvient Pierre Blouzard « Nous ne sommes restés que quelques mois, c’était un peu étroit et mal commode pour les archives … Bill ne faisait plus de photos de mode, il faisait du cinéma. Je crois qu’il tournait des publicités pour les bas DIM. Et puis, VU est devenu VIVA et nous avons trouvé un local rue Saint-Paul dans le Marais, avant celui de la rue Saint-Marc. Nous étions contents que Bill nous accueille. »
William Klein, comme Édouard Boubat, Jean-Noël Reichel membres de VU se contentent de déposer leurs archives et ne sont pas vraiment membre des agences VU et VIVA.
MPDernière révision le 9 octobre 2024 à 9:56 am GMT+0100 par
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