A l’occasion du cinquantenaire de la publication du n°1 de Libération, nous publions une contribution à l’histoire de l’Agence de Presse Libération (APL) à l’origine du quotidien.
« MM. Jean-Paul Sartre et Maurice Clavel annoncent la création d’une nouvelle agence de presse gauchiste » annonce Le Monde dans son édition datée du 19 juin 1971. L’Agence de Presse Libération[1] (APL), dont le nom a été choisi par référence au sigle de l’Armée Populaire de Libération (APL) est une émanation du mouvement d’extrême-gauche de tendance « mhaoïste » : Gauche Prolétarienne [2].
Le manifeste signé des deux intellectuels français ne cache pas son engagement :
« Contre les faux, les fausses cartes de presse, les faux témoignages, les fausses informations, on se bat. On se bat pour rétablir la vérité, pour renforcer l’information libre, attaquer l’information aux ordres. Un collectif de journalistes, appartenant à la presse révolutionnaire comme à la presse traditionnelle, engage aujourd’hui avec nous une nouvelle bataille sur le front de l’information. Nous voulons tous ensemble créer un nouvel instrument pour la défense de la vérité, cet instrument, c’est l’Agence de Presse Libération. Il ne suffit pas de connaître la vérité, il faut encore la faire entendre. Avec rigueur, en vérifiant tout ce qu’elle dit, l’Agence de Presse Libération diffusera régulièrement les nouvelles qu’elle recevra. Désormais, les rédactions ne pourront plus ignorer les faits, c’est elles qui prendront la responsabilité de les taire. »
En réalité, la création de cette agence de presse revient à Jean-Claude Vernier, un centralien, qui a rejoint en 1969 le mouvement « maoïste » de la Gauche Prolétarienne. C’est un militant confirmé qui, déjà à 14 ans hébergeait Ben Bella, leader du FLN algérien lors d’un de ses voyages clandestins entre la France et la Suisse. D’abord militant à La Voix Ouvrière, une organisation d’obédience trotskyste, il adhère, sur les conseils d’Alain Krivine brièvement au Parti Communiste Français pour faire de « l’entrisme ». Déçu de l’absence de débat, il rejoint Jean-Pierre Le Dantec, son camarade de l’Ecole Centrale Paris, à l’Union des jeunesses communistes marxistes-léninistes (UJCML) fin 1966. Après un séjour au Mexique, il devient ouvrier à Marseille puis à Paris chez Renault et rejoint finalement la Gauche Prolétarienne dont il deviendra l’un des dirigeants. Il est affecté au « front de l’information », pour ne pas dire à la propagande.
Le service photographique est très embryonnaire au début de l’APL comme en témoigne Francine Bajande [3] :
« J’habitais chez la femme qui a créé le service photographique de l’APL, Cécile Hallé. C’était un concours de circonstances, l’Agence de Presse Libération se créait, et c’est ainsi que j’ai commencé la photographie. J’ai commencé par travailler au laboratoire photo la nuit, quand je travaillais le jour. Un jour, je me suis évanouie à l’usine et mes camarades, qui savaient que j’étais établie, m’ont dit qu’il ne servait à rien que je reste travailler là, et qu’il valait mieux que j’aille faire des photographies. C’est comme ça que je suis rentrée à l’Agence de Presse Libération. Au début, il y avait juste Christophe Schimmel et moi. Je ne savais rien faire.»
L’APL diffusera un bulletin qui deviendra progressivement quotidien d’abord ronéoté à 400 exemplaires, puis ensuite imprimé avec une machine offset de bureau qui permettra la reproduction de photographies. Ce bulletin sera distribué gratuitement à mobylette par de jeunes lycéens dont Antoine de Gaudemar. Le bulletin deviendra payant sur abonnement. En 1973, à la fin de l’APL il comptera près de 3 000 abonnés[4]. Il s’enrichira d’éditions régionales et d’une édition internationale avant de survivre quelques années en diffusant des informations du monde agricole. L’APL-Nantes, qui n’était pas liée à la direction parisienne poursuivra ses activités plusieurs années.
Une agence issue d’un mouvement de journalistes
Le 9 novembre 1970, le gouvernement de Georges Pompidou sanctionne Hara-Kiri Hebdo pour avoir annoncé la mort du Général de Gaulle, avec le titre : « Bal tragique à Colombey : un mort ». C’est un jeu de mots rappelant un fait divers tragique : l’incendie d’un dancing où périrent carbonisés une centaine de jeunes gens[5]. Mais dès la semaine suivante, le journal satirique revient en kiosque sous le nom de Charlie Hebdo avec un dessin d’Une où un aveugle s’exclame : « Liberté de la presse, vaut mieux entendre ça que d’être sourd ». L’interdiction d’Hara-Kiri provoque un gros émoi dans les rédactions parisiennes.
Un « Comité de défense de la presse » est créé avec des journalistes venus de divers horizons : Claude-Marie Vadrot et Evelyne Le Garrec, tous deux journalistes à L’Aurore, Claude Angeli, alors journaliste à Politique Hebdo, un hebdomadaire de gauche, Claude Mauriac du Figaro, Michelle Manceau, Katia D. Kaupp, Maurice Clavel du Nouvel observateur y côtoient de nombreux jeunes journalistes, dont l’auteur, et des militants gauchistes.
Début 1971, la contestation de la répression policière s’intensifie. Une grève de la faim est organisée à la chapelle Saint-Bernard de la gare Montparnasse à Paris. Il s’agit de réclamer le statut de « prisonnier politique » pour Alain Geismar [6] et tous les militants emprisonnés pour vente clandestine de La Cause du Peuple, l’organe de la Gauche Prolétarienne interdite depuis un an. Parmi les visiteurs assidus, il y a Maurice Clavel [7], professeur et chroniqueur au Nouvel observateur. Il y a aussi le cinéaste Jean-Luc Godard qui lance l’idée d’une agence de presse d’images pour contrebalancer « la propagande gouvernementale ». Jean-Claude Vernier l’écoute attentivement.
Le 29 mai 1971, une simple arrestation policière va faire monter d’un cran l’exaspération que beaucoup de journalistes ressentent contre le gouvernement. A l’époque, les journalistes et les photographes sont particulièrement visés par les forces de l’ordre lors des manifestations quasi quotidiennes au Quartier Latin. Alors qu’il sort d’un dîner, un journaliste du Nouvel observateur, Alain Jaubert est témoin d’une arrestation. L’homme que les policiers ont appréhendé a le visage en sang. Alain Jaubert veut l’aider et monte dans le car de police avec lui. L’homme saigne abondamment. « Il m’a taché cette salope » s’exclame un policier qui frappe l’homme. Alain Jaubert s’interpose. Il est passé à tabac. Quand il décline son identité de journaliste, les coups redoublent. Résultat : de multiples contusions, un traumatisme crânien et une inculpation pour violence à agent de la force publique.
Dès les faits connus, une véritable effervescence gagne en quelques heures les rédactions parisiennes. Un « Comité de défense de la presse » est créé. Un « Spécial flic » numéro supplémentaire de La Cause du Peuple et de J’accuse [8] est publié. On y lit les signatures de nombreux journalistes de toutes les rédactions. L’éventail est large et va du Parisien Libéré à Nord Matin, du quotidien Le Monde à RTL en passant par Le Figaro, La Croix et même Bonne soirée ! Le 2 juin 1971, ce sont plusieurs centaines de journalistes qui, à la fin du conseil des ministres, demandent des comptes à Léo Hamon, porte-parole du gouvernement. Le 4, ils sont 600 pour marcher du Figaro à la place Beauvau, au Ministère de l’Intérieur. Jean-Paul Sartre déclare « L’état n’est pas encore fasciste mais sa police l’est déjà.»
L’APL nait de ce mouvement. « Le premier numéro est tiré le 18 juin 1971, autre date symbolique qui plaira beaucoup à Maurice Clavel. Au départ, je suis le principal artisan pour la fabrication. On reçoit les communiqués par téléphone ou papier, on n’a pas les moyens d’avoir de fax, et on les tape sur stencil avant de les ronéoter. Ils viennent des militants de la région parisienne de La cause du peuple et de Révolution, puis aussi des groupes maos de province, et progressivement d’autres groupes d’extrême-gauche et de certaines organisations syndicales. Il y avait même des messages de royalistes.[9] » Pour faire bon poids face au gouvernement, Jean-Claude Vernier convainc Jean-Paul Sartre de les rejoindre, mais il ne mettra jamais les pieds à l’Agence de Presse Libération.
« Aussi extraordinaire que cela puisse paraître ce nouveau média comme on dirait aujourd’hui fonctionnait au-delà des espérances. Très apprécié aussi bien de ses abonnés que des rédactions il jouait son rôle de lanceur d’alerte et de diffuseur d’information, ainsi que celui d’une agence de presse quotidienne. Bien sûr il n’était pas rentable mais personne n’était payé, tout fonctionnait sur le bénévolat et le mécénat. L’argent ne comptait guère, les loyers étaient dérisoires à l’époque même à Paris et les photocopieuses louées. Il fallait payer en outre quelques lignes téléphoniques, un fax, les ramettes de papier et les timbres quotidiens. Quant aux coursiers nous en faisions office surtout moi qui avais une moto. [10]»
Dans les semaines et les mois qui suivent, de jeunes militants talentueux rejoignent l’APL : Antoine de Gaudemar, Patrick Banquet [11], Frédéric Joignot, Zina Rouabah, Jean Guisnel [12], Bénédicte Mei, François Pignet, Hélène Delebecque et la photographe Francine Bajande [13]. Cécile Hallé [14], photographe au Musée d’art moderne et qui fait des photos pour l’École des Beaux-Arts propose d’utiliser son laboratoire situé dans son appartement rue de Rennes, proche du Quartier Latin. Son fils Christophe Schimmel abandonne le lycée pour se consacrer à l’action politique et travaille à plein temps pour l’APL.
Pierre Overney, le scoop tragique
Le 25 février 1972, à 14 h 30, à l’usine Renault de Boulogne-Billancourt, Christophe Schimmel, qui a 18 ans à l’époque, photographie la mort de Pierre Overney, un jeune militant de la GP qui est aussi son ami et vient d’être licencié de Renault. A vingt mètres de Pierre Overney, Jean-Antoine Tramoni, un agent de sécurité de Renault fraichement recruté et normalement pas armé, sort un pistolet et tire. Christophe Schimmel a photographié toute la scène et notamment Jean-Antoine Tramoni pistolet au poing visant Pierre Overney.
« Quand je vois les photos, je réalise leur importance et contacte aussitôt des journalistes avec lesquels j’étais en relation depuis l’affaire Jaubert : Philippe Gildas, Hervé Chabalier, Bernard Langlois. Ils sont convaincus et passent les photos à la télé en Une. La version des faits répandue par la direction de Renault, mensonge relayé par l’AFP, est brutalement démentie par l’APL. L’APL ne peut plus être ignorée, et elle sera aux premières loges pour couvrir le cortège des obsèques de Pierre Overney début mars (200 000 personnes). [15]»
Le 12 octobre 1972, la chambre d’accusation de Paris accorda la liberté provisoire à Jean-Antoine Tramoni, soit huit mois après sa détention. Son procès a lieu en janvier 1973. Il sera condamné à 4 ans de prison et bénéficiera d’une liberté conditionnelle en 1974[16]. Au procès à la suite de l’examen des photos prises le jour du meurtre, l’hypothèse d’un acte de légitime défense de la part de Tramoni est écartée.
Quarante ans après Christophe Schimmel toujours obsédé par cette prise de vue dit :
« …/… la direction de la Gauche Prolétarienne a pris les mesures qu’elle a jugées bonnes. Il y a eu une sélection des photos faite par des dirigeants de l’organisation. Il ne fallait pas montrer que c’est nous qui agressions…. Pourtant c’était la réalité ! Notre objectif était d’éclater la gueule des gardiens. Avec le slogan de rentrer dans l’usine, nous savions qu’ils allaient réagir…/… Moi, évidemment, j’ai l’ordre des photos dans la tête. Un moment comme ça, un photographe sait ce qu’il a fait et ne l’oublie pas. La justice m’a accusé d’avoir caché des photos, mais c’est faux ! La justice a eu toutes les images. Je voudrais juste récupérer ces négatifs pour les remettre dans l’ordre et les montrer, pour l’Histoire. [17]»
Par ailleurs, Christophe Schimmel n’a que très rarement touché des droits d’auteur sur la publication de ses images, et, qui plus est, ni l’auteur, ni le directeur de l’agence, ni Maître Henri Leclerc, l’avocat, ne savent où se trouvent aujourd’hui les négatifs que Christophe Schimmel et le fils d’Antoine Tramoni cherchent conjointement.
Le 8 mars 1972, nouveau scoop de l’APL, en représailles au meurtre de Pierre Overney, la Nouvelle résistance populaire (NRP), organisation « militaire » de la Gauche Prolétarienne, dirigée par Olivier Rolin, kidnappe Robert Nogrette, chef-adjoint chargé des relations sociales à Billancourt, puis le libère après un suspens de deux jours. L’APL bénéficie de l’exclusivité des communiqués, bandes sonores et photos de l’opération. Ce même 8 mars 1972, l’AFP s’abonne à l’APL en envoyant un chèque.
Mis à part ces deux scoops retentissants, l’APL a couvert de nombreux évènements sociaux, grèves, manifestations, mouvements de société comme les luttes pour l’avortement, le mouvement de libération des femmes et celui des homosexuels. La grève des ouvriers de Lip à Besançon a été également particulièrement bien couverte et a donné lieu à une plaquette photo à laquelle Henri Cartier-Bresson et Jean Lattès ont participé. En outre l’APL a eu l’exclusivité des photos du stock de montres que les grévistes vendaient pour alimenter leur caisse de solidarité.
L’APL recevait également de nombreuses contributions photographiques venant des Etats-Unis (Libération News Service), du Japon, d’Inde, d’Amérique du sud et des pays européens grâce à ses connexions avec les mouvements d’extrême-gauche mondiaux. L’existence de l’APL a eu une influence certaine sur le développement des rubriques sociales et société dans les quotidiens. L’AFP a renforcé son service social et des photographes d’agences comme Gamma ou Rapho ont montré plus d’intérêt pour les mouvements sociaux des années 1970.
La création du quotidien Libération, émanation directe de l’APL mettra l’agence en porte-à-faux.
« Inutile de se leurrer il fallait s’organiser et envisager sa transformation et même sa disparition. Ce message fut d’abord très mal reçu, mes amis n’étaient pas prêts sauf Patrick Benquet qui me soutenait. Jean-Claude Vernier et Maurice Clavel les fondateurs ne voulaient pas en entendre parler et mes amies Zinah et Bénédicte très impliquées refusaient le constat en se demandant aussi ce qu’elles allaient devenir. C’est pourtant ce qui arriva, les abonnements des particuliers furent résiliés peu à peu, la presse se tournait vers le nouveau journal et nous restions inoccupés dans nos locaux de la rue de Bretagne. Nous décidâmes qu’il fallait se faire embaucher à Libération. Ce ne fut pas simple …/… Heureusement nous eûmes des vrais soutiens, Maren Sell, Jean-Pierre Barou, Pierre Audibert qui appréciaient notre travail à l’APL …/…Finalement l’équipe dirigeante, Serge July, Jean-Claude Vernier, Philippe Gavi, accepta de mauvaise grâce et c’est ainsi que nous entrâmes dans l’équipe de Libération, Bénédicte, Zinah et moi-même. L’APL avait fait son temps et joué son rôle de précurseur et en tant que dialecticiens marxistes et maoïstes nous devions accepter sa disparition et la naissance d’un nouveau journal.[18]»
En 1973, l’équipe de photographes était composée de Francine Bajande, Didier Maillac, Christian Rausch, Christian Weiss, Jean-François Grognard etc. Cette équipe rejoindra celle du collectif Boojum Consort pour constituer la première agence photo du quotidien Libération : Fotolib.
D’autre part, l’APL recevait également des photographies de ses bureaux permanents de Lyon , Marseille, Nantes, Toulouse, Strasbourg ainsi que de plusieurs dizaines de correspondant dont : Guy Auroux (Roanne), Gérard Bertin (Mayenne), Michel Bergere (Orléans), Claude Bresson (Metz), Jacqueline Cahen (Compiègne), Martin Canu (Rouen), Annie Chamerois (Tours), Roger et Françoise Chudeau (Aix en Provence), Patrick Courmont (Bruay-en-Arthois) Marie Madeleine Courton (Roubais), Michel F. (Avignon), Manuella Fernandeez (Nice), Robert Fidenti (Saint-Etienne), Pierre Genton (Clermont-Ferrand), François Gosset (Nevers), Jean Guisnel alias Yan Kermor (Rennes), Elisabeth Granger (Lilles), Etienne Harel (Tourcoing), Jeanine Jay (Montbelliard), JP Lasalande (Besançon), Jacques Lebef (Dijon), André Menguy (Golfe Juan), JL Patron (Nantes), Gérard Pardessus (Chateaudun), Marie Christine Poilpre (Caen), Jacques Prunair (Grenoble), Pascal Renaud (Poitiers), Françoise Riant (Tours), Danielle Rondeau (Nancy), Patrick Verani (Nice), etc.
Les archives photographiques de l’APL seront alors pour partie confiées au quotidien Libération et à l’agence Fotolib qui assurera leur diffusion. En 1980, les archives photographiques de Fotolib, comprenant celles de l’APL et d’autres agences étrangères seront cédées à l’agence de La Compagnie des Reporters par Gérard-Aimé. Après la faillite de l’agence de La Compagnie des Reporters, les archives de Fotolib et de l’APL ont été sauvegardées par le photographe Gérard-Aimé [19], ancien Pdg de Fotolib. Au décès de ce dernier, en 2018, l’ensemble de ces archives ont été déposées à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP).
© Michel Puech
Notes
[1] L’APL est une SARL immatriculée le 13 août 1971 au registre du commerce de Paris sous le n° 712 042 464. Elle est radiée, faute d’intervention du gérant et sans qu’aucun acte n’ait été déposé le 12 décembre 2016 !
[2] La Gauche Prolétarienne (GP) est une organisation marxiste-léniniste née en 1969 dirigée par Benny Levy alias Pierre Victor avec Alain Geismar, Michel Le Bris, Jean-Pierre Le Dantec, Serge July, Jean-Claude Vernier etc.
[3] Francine Bajande est une photographe co-fondatrice de l’APL, de Fotolib devenu photojournaliste indépendante pour l’Humanité, Marie Claire et divers magazines. Entretien avec Marine Narcisse La naissance de l’agence photographique Fotolib, entre militantisme et professionnalisation 1971-1974. Mémoire de Master2 sous la direction de Michel Poivert Paris Sorbonne
[4] Chiffres fournis par Jean-Claude Vernier en 2019.
[5] L’incendie du dancing le « 5-7 » à Saint-Laurent-du-Pont en Isère, a fait 146 morts dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1970.
[6] Alain Geismar, ingénieur des Mines, est né en 1939. Il fut responsable des Etudiants socialistes unifiés (ESU) et membre du Parti socialiste unifié (PSU), il est élu secrétaire du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) en 1967, et sera connu comme l’une des principales figures de Mai 68, avec Jacques Sauvageot (vice-président de l’Union des étudiants de France) et Daniel Cohn-Bendit (Mouvement du 22 mars). Membre dirigeant de la Gauche prolétarienne, il est condamné en 1970 à dix-huit mois de prison pour reconstitution de ligue dissoute. Nommé en 1984 à l’Agence de l’informatique, il rejoint le parti socialiste (PS) en 1986 et est nommé inspecteur général de l’éducation nationale en 1988. Membre de plusieurs cabinets ministériels sous François Mitterrand et Lionel Jospin, il sera conseiller du maire de Paris de 2001 à 2004.
[7] Maurice Clavel (France, Frontignan, 10 novembre 1920 – France, Asquins, 23 avril 1979) est un écrivain, journaliste et philosophe français, résistant il participe à la libération de Chartres où il accueille le Général de Gaulle. Après-guerre, il dénonce l’épuration, collabore à Combat puis au Nouvel Observateur.
[8] Après la dissolution du mouvement Gauche Prolétarienne, les numéros de La Cause du Peuple étaient systématiquement saisis par la Police. Le premier numéro de J’accuse paraît le 1er novembre 1970, et le premier numéro fusionné avec La Cause du Peuple, le 24 mai 1971.La rédaction comptait parmi ses membres André Glucksmann, Blandine Jeanson, Jean-Luc Godard, Agnès Varda, Francis Bueb, Robert Linhart, Michel Le Bris, Christian Jambet, Charles-Henry de Choiseul Praslin etc…
[9] Jean-Claude Vernier entretien avec Gérard Brovelli (Maître de conférences honoraire) in De l’agence de presse Libération au journal Libération. Janvier 2019
[10] Hélène de Gunzbourg in Mémoires Vives – Publié le 23 mai 2018 – Source : https://www.lignes-de-cretes.org/a-lorigine-du-journal-liberation-lapl-lagence-de-presse-liberation/
[11] Patrick Banquet est un réalisateur de documentaires. Il est l’auteur de Libération je t’aime, moi non plus, 52 minutes 2008 Diffusion France 5
[12] Jean Guisnel, né le 8 septembre 1951 à Rennes (Ille-et-Vilaine), est un journaliste français. Il débute à l’APL puis rejoint Libération où il sera rédacteur en chef adjoint avant de le quitter en 1996 pour rejoindre Le Point où il se spécialise dans les questions militaires. Il est l’auteur Libération, la biographie, éd. La Découverte, collection Enquêtes, 1999
[13] Francine Dedidier dite Francine Bajande est une journaliste photographe collaboratrice de l’APL, co-fondatrice de l’agence de presse Fotolib puis pigiste au quotidien L’Humanité, au mensuel Marie-Claire etc.
[14] Cécile Hallé après avoir beaucoup contribué à l’APL puis au lancement du quotidien Libération a été écartée dès 1973.
[15] Jean-Claude Vernier entretien avec Gérard Brovelli (Maître de conférences honoraire) in De l’agence de presse Libération au journal Libération. Janvier 2019
[16] Le 23 mars 1977, vers 19 h, Jean-Antoine Tramoni est assassiné à Limeil-Brévannes par deux tueurs à moto. Le crime est revendiqué par les Noyaux armés pour l’autonomie populaire (NAPAP), composés pour partie d’anciens militants de la Gauche prolétarienne. Les assassins ne seront jamais retrouvés.
[17] Christophe Schimmel, entretien avec l’auteur publié in www.a-l-oeil.info le 6 mars 2012
[18] Hélène de Gunzbourg in Mémoires Vives – Publié le 23 mai 2018 – Source : https://www.lignes-de-cretes.org/a-lorigine-du-journal-liberation-lapl-lagence-de-presse-liberation/
[19] Gérard Bois dit Gérard-Aimé (France – Livron, Drôme, 18 septembre 1943 – France – Valence, Drôme 11 mai 2018) est un photojournaliste français collaborateur de l’agence APIS puis co-fondateur gérant de l’agence Fotolib.Dernière révision le 9 octobre 2024 à 10:32 am GMT+0100 par
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