Pour sa deuxième édition, le Prix Lucas Dolega a été remis, ce vendredi 18 janvier à l’Hôtel de Ville de Paris, au photographe italien Alessio Romenzi pour son travail en Syrie.
Article publié le mardi 22 janvier 2013 dans Le Journal de la Photographie
« En 2012, j’ai dû passé environ six mois en Syrie en plus d’une demi-douzaine de voyages » m’explique Alessio Romenzi à « La Porte Montmartre », un café des grands boulevards parisiens où il est arrivé accompagné de son ami Stanley Greene rencontré au « Tbilissi Photo festival ».
Alessio Romenzi est un jeune photographe, même s’il aura 39 ans en avril prochain. Il n’a commencé le photojournalisme qu’en 2009 après « une autre vie, marié, dans un petit village du centre de l’Italie » dit-il avec un doux sourire sur son visage christique. « J’ai fait beaucoup de métiers avant de venir à la photographie… »
Il commence par « couvrir » les évènements d’Egypte de la place Tahir, puis il part photographier la guerre en Lybie… « Sans grand succès du côté publication ».
C’est avec la guerre civile en Syrie qu’il va rapidement rencontrer le soutien de Time et de Paris Match qui lui donne des assignments. Il reste freelance mais confie la diffusion de ses reportages à Corbis. A Perpignan en septembre 2012, il manque de peu le Visa d’or. En octobre il passe à un cheveu du prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre …
2eme édition du Prix Lucas Dolega
A la question de savoir ce que représente le Prix Lucas Dolega pour lui qui n’a pas connu le photographe assassiné en 2011 à Tunis à l’aube des révolutions arabes, il répond ému « Je suis très touché car c’était un jeune photographe comme moi. Nous sommes de la même famille : ceux qui vont voir pour montrer au monde comment ça va. » Et en Syrie ça va très mal. « C’est très très dangereux » confie Alessio Romenzi. « Tu es dans un village et tu ne sais pas si le prochain est aux mains des rebelles ou des forces d’Assad. A Alep, c’est pire, c’est d’une rue à l’autre que tu ne sais pas ce qui peut t’arriver. »
Après le photographe espagnol Emilio Morenatti, lauréat en 2012 du prix Lucas Dolega, Alessio Romenzi confirme l’internationalisation de la récompense. Une centaine de photojournalistes de nombreuses nationalités ont postulé cette année et le niveau de qualité était plus élevé.
C’est donc avec plaisir que la famille et les amis de Lucas Dolega ont entendu Bertrand Delanoë confirmer son engagement à soutenir le prix au côté des sponsors : Nikon France, la SAIF, l’UPP, et Polka Magazine.
Michel Puech
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http://www.corbisimages.com/pwwhotographer/alessio-romenzi
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