Franck Seguin cherche un métier qui lui permette d’assouvir son envie d’action, de sport et d’aventure. En vacances dans la station de ski des Arcs, dans les Alpes françaises, il observe « des photographes de rue » qui, sur les pistes, « shootent » les skieurs pour leur vendre des tirages photos. Cela existe encore à l’époque.
Article et porfolio publié le 14 juin 2013 dans Le Journal de la Photographie
et en billet dans le Club Mediapart le 18 juin 2013
« Je me suis dit que c’était un job amusant » raconte-t-il « alors je suis entré dans un magasin de photo de la station et j’ai proposé mes services. Je faisais déjà un peu de photo en amateur. J’ai montré quelques images et le patron m’a dit : ok pour la saison prochaine. J’ai travaillé trois ans avec lui ! »
« Un jour, Pierre Raisson m’a proposé de faire un livre « Ski et Monoski » avec lui. Il avait un contact, mais c’était de la spéculation. Il me logeait, me nourrissait et je faisais des images. Le livre a été édité chez Robert Laffont et, peu après, l’éditeur Daniel Mermet, m’a rappelé. Nous avons fait 17 livres ensemble ! »
Il travaille avec l’agence de Gérard Vandystadt, puis en 1992 pour TempSports racheté par Corbis en 2000. En février 2002, il est licencié de Corbis Sygma comme tous les photographes du staff. « C’était fou ! » s’exclame-t-il « Incompréhensible ! A l’époque nous avions tout pour supplanter Getty ». Pendant le conflit social qui oppose la direction de Corbis au personnel de Sygma et de TempSports, il fait un reportage photo que Le Journal de la Photographie a publié le 13 mai 2013 dans un dossier sur Gamma-Sygma.
Sygma, Corbis, Deadline
Car Franck Seguin, même s’il est d’abord un fantastique photojournaliste de sport, n’a pas fait que cela. Il compte à son actif pas mal de reportages people pour l’hebdomadaire Gala. Il les a réalisés à Deadline, une petite agence née du crash de Corbis Sygma. Une fine équipe où l’on trouvait autour du vendeur Tony Rubichon des photographes comme Jacques Langevin, Thierry Orban etc.
En 2007, il reçoit le prestigieux World Press. Puis L’Equipe l’appelle pour devenir intégrer le service photo. Il gère maintenant, avec Alain de Martignac, toute la production du staff et des pigistes qui travaillent pour Le quotidien et son agence. « Je continue à faire quelques reportages, car j’ai toujours envie d’action. »
L’an dernier, Jean-François Leroy a projeté au Campo Santo, dans le cadre de Visa pour l’Image, son reportage « Du sport sous les balles » réalisé sur les bases militaires proches de Kaboul en Afghanistan. C’est cette projection qui a incité les organisateurs de Sportfolio à lui demander d’exposer «Ultimatefight » dans le magnifique Palais des Archevêques de Narbonne.
Michel Puech
EXPOSITION
Frank Seguin
Du 1er au 18 juin 2013
Palais des Archevêques,
Passage de l’Ancre, salle du Pilier.
Tous les jours de 10h à 19h.
Entrée gratuite
11100 Narbonne
France
Rectificatif du 16/06/2013 : Je présente mes excuses à Franck Seguin dont j’ai, dans une première version publié sur Le Journal de la Photographie, déformé les propos concernant son arrivée au quotidien L’Equipe, ainsi qu’a Alain de Martignac et à tous du service photo de L’Equipe. Michel Puech
LINKS
http://www.lequipe.fr
http://lejournaldelaphotographie.com/daily/2013-05-13
Dernière révision le 26 mars 2024 à 4:57 pm GMT+0100 par Michel Puech
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