A Brest, pour sa 20ème édition, le festival « Pluie d’Images » a choisi pour thème : « Etre ailleurs » avec les photographes Céline Diais, Pierre Gely-Fort, Michèle Le Braz, Jacques Yvergnaux et Guillaume Rivière qu’Alain Mingam à rencontrer. A voir janvier au 08 mars 2025.
La Bretagne est connue sinon trop reconnue pour être une terre d’accueil, ouverte à tous les vents parfois les plus portants en inondations et destructions. Mais à l’heure où sévissent tempêtes et pluies torrentielles qui caricaturent la région dans sa raison d’être météorologique, il existe une pluie d’images qui réconforte et submerge de plaisirs un public finistérien des plus fidèles.
Dans son appellation d’origine, le festival « Pluie d’images » conjugue plaisir de l’œil et bonheur de l’âme et de l’esprit pour tous les participants aux incontournables journées du Déambulatoire depuis les Capucins jusqu’à la Maison de la Fontaine. C’est l’occasion annuelle, comme le souligne, avec une passion intacte son co-président Franck Lebaudy d’un « événement ressource pour l’éducation artistique et culturelle en Bretagne », qui légitime les notables satisfactions et fiertés brestoises.
Sans renier la moindre connotation aquatique avec son nom, le photographe Guillaume Rivière bénéficie d’une superbe exposition dans son appellation intrigante « La Traque » œuvre majeure de cette vingtième édition du Festival.
Guillaume est en effet un des photographes les plus exigeants qui soit, dans l’art de se laisser porter par l’option spontanée, sans aucune frontière géographique, d’une évidente, étonnante option thématique démasquée à « creuser ».
Et ce à partir d’un détail récurrent : celui des signes d’une panthère prêtant ses couleurs à l’effet d’une mode vestimentaire pourchassée de par le monde !
Il le confirme :
« Depingt ans, je voyage dans le monde pour réaliser des reportages avec des sujets très définis, très encadrés, où tout mon travail photographique est inévitablement réfléchi et construit pour coller au plus près du sujet. Là, j’ai pu renouer avec une vraie liberté de prise de vue, sans aucune contrainte de temps. Il faut saisir l’instant, être réactif, traquer la bête dès qu’elle apparait, très vite. Parfois, j’ai suivi des panthères sur des kilomètres, j’étudiais leur trajectoire, j’essayais de m’approcher au plus près d’elles sans être vu. »
Un monde sans littérature serait un monde sans insolence, un monde d’automates » a écrit Mario Vargos Losa, Prix Nobel de littérature 2010. Un monde sans photos serait pire pour faire de nous des aveugles à l’insu de notre plein gré.
Le site du festival
Le site du photographe
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