Corentin Fohlen (France, Bretagne, Quimper, 27 septembre 1981) est un photojournaliste français. Après des études à Bruxelles de dessin pour faire de la bande dessinée, il opte pour la photographie sur les conseils de son ami Rémi Ochlik. Il couvre les "Printemps arabes" et est lauréat de deux World Press Photo en 2011 et 2016, puis un Visa d’or au Festival Visa pour l’Image. Il a réalisé de nombreux reportages en Haiti et publié plusieurs ouvrages.
Je pénètre au coeur de l’hôpital général de Port-au-Prince et découvre la morgue en plein air. Une scène d’horreur alors que je suis arrivé en Haïti au lendemain du séisme du 12 janvier 2010. Sous un soleil accablant, des dizaines de corps gonflés s’entassent.
Lucas Dolega finit par nous rejoindre. Un trio harmonieux se forme. Nous retrouver au fin fond du Congo nous change de nos habitudes prises lors des manifestations parisiennes. Nous sommes jeunes, inexpérimentés et avons soif d’expériences fortes.
Novembre 2008. A peine rentré d’Afghanistan, mon passeport me démange, je prends goût à l’international, au voyage, aux conflits. Je dois repartir, c’est une drogue. Sauter dans un avion, grimper dans un taxi, monter dans un bus, me hisser sur un blindé… qu’importe mais mettre le pied à l’étrier, sauter du marche-pied, poser mon cul sur la surface rugueuse d’une moto, le sac photo en bandoulière, courir sous la chaleur, marcher sous la pluie… l’aventure la vraie quoi.
Dans les pays qui me font rêver, jeune reporter que je suis encore, il y a surtout l’Afghanistan. Ce pays est pour ma génération de photojournalistes le « Vietnam » des années 2000. Un vrai bourbier pour les Américains. Et la France y est également engagée. Je me dois d’y aller.
Le 17 février 2008 l’indépendance du Kosovo est proclamée. Dans la capitale la fête est à son comble, les Kosovars célèbrent cette victoire par des feux d’artifices, des pétard, l’alcool coule à flots. Voir la suite →Dernière révision le 17 janvier 2025 à 10:27 am GMT+0100 par la rédaction
En novembre 2007 éclatent des émeutes à Villiers-le-Bel suite à la mort de deux jeunes renversés, alors qu’ils circulaient à moto, par une voiture de police. Dès le lendemain de la première nuit d’affrontements avec les forces de l’ordre et les jeunes du quartier, je me rends dans la cité. Dès la nuit tombante des voitures, des bâtiments publics brûlent.