Vu / Ed. Rencontre
Agence photographique (1970 – 1972)

L’agence VU des Editions Rencontre fut une agence photographique de 1970 à 1972

La première agence du nom de Vu nait en 1970 sous l’égide de la coopérative suisse des Editions Rencontre, fondée à Lausanne le 18 juin 1950, qui dispose d’un bureau parisien. Le journaliste suisse Charles-Henri Favrod a rencontré dès 1968 Pierre de Fenoÿl, un photographe, iconographe qui a travaillé pour les agences Dalmas, Holmes Lebel et Magnum Photos. Ils fondent la Galerie Rencontre et l’agence de photo VU qui aura une vie éphémère. En 1971, les Editions Rencontre sont reprises par la société canadienne Musexport. C’est la fin pour la galerie et l’agence.

« Après son voyage en Inde (1969), Pierre de Fenoÿl fonde, avec Charles-Henri Favrod, l’agence Vu qui réunit William Klein, Edouard Boubat, Guy le Querrec, Hervé Gloaguen, Claude Raimond-Dityvon, Martine Frank et Richard Kalvar. Il ouvre aussi la Galerie Rencontre, où il expose Brassaï, Tony Ray-Jones, Martine Frank, Édouard Boubat[1]»

Pierre de Fenoÿl est le personnage central de cette agence où travaille également comme archiviste Pierre Blouzard qu’il a connu à l’agence Holmes Lebel, puis à Magnum Photos.  L’agence Vu diffuse également Alain Dagbert, Raymond de Seynes, Jean Mohr, Jean-Noël Reichel, Tom Drahos, Jean-Jacques Flori et Raphaël Tarnowski. Elle commercialise également les archives des Editions Rencontre, 30 000 clichés de 1850 à 1940.

 

Dans un document interne de mise au point, le noyau de photographes de l’agence Vu qui va bientôt devenir VIVA écrit :

« Fin 71 Vu est une organisation de vente d’archives. Pierre de Fenoÿl assure le contact entre cette organisation et les photographes qu’il a choisis, selon ses critères. Le contexte économique est malsain, la politique floue et libérale. VU est surtout destinée à mettre en valeur Pierre de Fenoÿl. Par suite de la disparition de Rencontre, des photographes décident : 1° de préserver et continuer cette vente d’archives ; 2° de se réunir en une agence entièrement à leur service, cela étant l’aboutissement d’une réflexion qui les amène à considérer que l’aventure individuelle est devenue impossible, elle n’est plus satisfaisante.[2] »

L’agence VIVA qui va naitre de l’arrêt de Vu et du départ aux Etats-Unis de Pierre de Fenoÿl est une héritière du mouvement de Mai 68.

En juillet 1971, Alain Dagbert, Hervé Gloaguen, Claude Raimond-Dityvon et Guy Le Querrec écrivent à tous les photographes de VU pour leur demander de prendre contact avec le groupe VIVA. (Voir le document)

Adresse

  • 23 rue du Cherche-Midi, Paris 6ème arrondissement

Voir également l’agence de presse VIVA

 

Notes

  • [1] Virginie Chardin in L’œil de la Photographie – 19 juin 2015
  • [2] Archives de l’agence VIVA

Dernière révision le 14 août 2024 à 6:48 pm GMT+0100 par

Michel Puech